vendredi 11 août 2017

French America

              Pour être tout a fait honnête, j’ai bien l’impression que Genève ca fait toujours un peu l’effet « pause de ma vie ». Et la, d’etre reparti en voyage dans les Amériques, j’ai l’impression que ma vie reprend. Alors oui, je suis tout intense en ce moment, bien comme mal, Tendu exalté heureux enthousiaste. Et un petit peu trop méfiant. Ca va me prendre un petit bout de temps à m’aligner sur l’énergie des personnes ici. j’étais quelqu'un des plus ouverts à Genève mais j’ai fait tellement d’efforts pour me guinder, histoire de pouvoir passer dans les divers formes genevoises que ca risque d’être un peu douloureux pour reprendre forme saine. Un peu comme quand t’es assis ou couché de façon totalement tordue et quand tu te relèves enfin, y a tout ton corps qui fait "aie aie aie... ouille ouille" et faut reprendre doucement et laisser quelques minutes afin de se sentir bien de nouveau.
 
Dernier coucher de soleil genevois. 9 aout au soir
Sinon pour un côté plus factuel des mes aventures.

            Après avoir passé tout 2017 a préparer mon départ et faire mille truc pour me libérer des sables mouvants genevois, tout le chemin vers l’aéroport et le trajet en lui même furent incroyablement aisés et relativement paisibles.

Happiness! 

            Par contre a l’arrivée a l’aéroport de Montréal j’ai failli payer cher mon innocente curiosité (monde pourri des fois qd même).
            Donc je décide de passer au bureau de l’immigration voir si je peux demander un permis de travail ouvert, un peu tendu je me dis que j’ai rien a me reprocher et que de toutes façons j’avais réussi à joindre personne via téléphone, que le bureau est juste la et que c’est pratique.
            Donc mon numéro se fait appeler après 15 minutes et je me retrouve face a, honnêtement, une femme qu’avait pas l’air commode. Je lui demande si je peux effectuer une demande pour un permis de travail ouvert. Elle me dit que ce n’est pas possible et me demande illico presto de fournir une preuve comme quoi j’ai de quoi financer mes 180 jours au Canada. 
            Donc, bien sur, gros coup de stress car, voyez vous, étant un être humain normal (par certains égards) je ne me ballade pas avec des attestations bancaires de toute ma fortune. Ou, encore mieux, toute ma fortune en cash sur moi dans la monnaie du pays en vigueur. Heureusement, j’ai mon ordi avec mon sac en cabine sur moi, et 17% de batteries (sans possibilité de charger) je lui demande si elle peut me fournir le wifi, elle répond oui.

            Le wifi de l’aéroport…
Je lui demande si elle en a un sécurisé ?
            Non.
Je lui dis que je ne sais pas si je veux accéder mes coordonnées bancaires via un accès non sécurisé d’aéroport et elle me répond « je sais pas si je veux te faire entrer dans mon pays si tu peux pas garantir que tu peux payer ton voyage » Youpi merci bien. Donc je subis son pouvoir et lui montre mon compte. Elle tamponne illico mon entrée dans le pays et me confirme « vous n’avez pas le droit de travail en mon pays ».
            Heureusement que j’avais mon lecteur de carte sur moi (maman j’ai chequé mon compte depuis un wifi sécurisé et tout est en ordre ;)
Après coup en disscutant avec mon hote au tour d’une assiète vegan il m’explique que y a un rush de refugiés aux frontières depuis deux mois, a hauteur de 150 par jours, et que les autorités sont tendues. Apparemment c’était le pire a faire que de mentionner le désir de m’intégrer et de contribuer a l’économie du pays en faisant bénéficier de mes richesses personnelles en évoquant le mot travail a l’office d’immigration. 

             Bref hyper tendu alors que j’ai posé une bête question, merci aux représentant de l’humanité spirituellement évoluée. Ça marche bien leur truc de refermer les frontières et de mettre une grosse pression de peur dans les lieux de transports publics quand même. Donc tendu je me reprends en main prends qq grosses respirations et continue mon périple. Machine a bus prend pas le billet de 50 dollars donc je trouve de quoi faire du change bref bref bref.
 
Riantes ces fenêtres. HAhaHAhAHAHAahaAHAhaAHAAHa!
              Finalement j’arrive chez mon (premier) hôte de couchsurfing sur le coup de 18h après une heure de bus surprenamment confortable dans un trafic, somme toute, léger par rapport a l’heure de pointe genevoise.

               Le gars tranquille pépère et aussi un autre jeune couchsurfer de genre 19-23 ans. Je me pose me relaxe en faisant connaissance et Marius, le jeune couchsurfer allemand nous explique qu’il va aller lancer des haches en ville. Pas besoin de vous expliquer quelle fut ma réaction.
 
Lancer des Haches. comment vouliez vous que je résiste a l'opportunité!
            Donc après avoir mangé dans une cantine vegé du centre ville avec notre hote, je me retrouve à lancer des haches avec deux djeuns qui se sont rencontrés en bossant dans une cuisine, un montréalais thai très ricain quand même, ce jeune allemand et moi même. C’était bien drôle !!
 
quelle belle main

bon c'est pas cette hache la que j'ai lancé tout de même!

            Voilà sinon aujourd’hui j’ai fait l’impasse sur la proposition de l’hôte d’aller se baigner dans une rivière de campagne pour me balader et découvrir la ville. Pris quelques (peu) de photo avec un appareil acheté par on frère aux states puis légué à ma mère puis, à son tour, légué a ce jeune rêveur que je suis.

            Donc quelques photos pour ce post.
 
des curieuses rencontres entre différentes architectures, le centre ville est un peu un hybride de grands gratte ciels et de maisonnettes de banlieue suburbaines. ca peut donner le vertige.
               J’ai trouvé un spot de yoga (à 35°) à quelques blocs de chez moi, donc je vais aller relâcher toute cette pression. J'ai aussi découvert un gym-piscine-sauna dans les sous sol du bloc d’à coté. Tout ça pour de prix abordables donc ça va être yoga sport détente demain. Bu un gros jus de fruit en guise de repas. Trouvé l’adaptateur nécessaire pour pouvoir recharger mon ordi afin d'écrire ce blog et faire des compos électroniques, trier les photos etc.
 
plein plein centre ville d'un 1,7mio d'habitants. ca pousse de partout!
              Hahaha j en me relisant j’ai vu l’intitulé de ce blog et me suis dit que ça pouvais être pas mal d’en parler. Bah ça fait bizarre. Bon l’accent montréalais reste très compréhensible. Mais c’est certes une expérience très curieuse car Montréal est bien plus américaine qu’européenne mais j’ai l’habitude de parler anglais dans cette culture nord américaines Anglo-saxonne. Très déroutant et rigolo, obviousment. Ici aussi on me prend pour un ricin direct. Néanmoins j’ai envie de parler anglais dans la vie. Par contre je veux bien mieux me connecter avec les locaux en leur parlant en français, me rapprocher de leurs choix culturels. Bref je me retrouve confronté une fois de plus, et sans grande surprise, à être hors cadre.
             Mais je me sens de plus en plus paisible avec, oserais-je dire, cette « fonction » de ma personne. Par contre, ce qui est hyper cool avec Montréal, c’est que si y a un mot ou une expression qui me vient dans l’autre langue je peux aisément l’introduire au milieu de la phrase. Y a plein de jeu de mots pourris, mais qui dans le contexte, fonctionnement étonnamment bien (ou juste par ce que j'adore ca) genre un petit stickers devant une cantine qui lit "coup de food", si c'est pas de l'or ca! "l'amère a boire" et plein d'autres pépites.
je kiffe puissament.
 
"Mystery flavour", un plan marketing qui serait quand meme moyen en Europe continentale. 
            Je suis pris d’une envie de partager mais aussi une sorte fainéantise a propos de « faire des trucs productifs » surtout parce que j’ai fait tout ce qui était nécessaire pdt début 2017 pour avoir toute ma vie en ordre. Donc je veux bien chiller mais on verra y a des chances que je blogue quand même pas mal ces prochains jours. Bon je me suis déjà pas mal donné pour vous en sortir un si vite, mais j’ai mille trucs a dire. Bonne façon de garder contact tout en effectuant la coupure. D’ailleurs je reçois plein de messages très touchants et réconfortants, j’apprécie énormément et ça me fait beaucoup de bien. Big big love.


petite dernière avec la bière du t-shirt que j'ai pas mal porté ces derniers temps. (et c'est vrai que j'ai du poil au torse en fait)