Sinon pour
un côté plus factuel des mes aventures.
Après avoir passé tout 2017 a
préparer mon départ et faire mille truc pour me libérer des sables mouvants
genevois, tout le chemin vers l’aéroport et le trajet en lui même furent
incroyablement aisés et relativement paisibles.
Happiness! |
Par contre a l’arrivée a l’aéroport
de Montréal j’ai failli payer cher mon innocente curiosité (monde pourri des
fois qd même).
Donc je décide de passer au bureau
de l’immigration voir si je peux demander un permis de travail ouvert, un peu
tendu je me dis que j’ai rien a me reprocher et que de toutes façons j’avais
réussi à joindre personne via téléphone, que le bureau est juste la et que
c’est pratique.
Donc mon numéro se fait appeler
après 15 minutes et je me retrouve face a, honnêtement, une femme qu’avait pas l’air commode. Je lui demande si je peux effectuer une
demande pour un permis de travail ouvert. Elle me dit que ce n’est pas possible
et me demande illico presto de fournir une preuve comme quoi j’ai de quoi
financer mes 180 jours au Canada.
Donc, bien sur, gros coup de stress
car, voyez vous, étant un être humain normal (par certains égards) je ne me
ballade pas avec des attestations bancaires de toute ma fortune. Ou, encore
mieux, toute ma fortune en cash sur moi dans la monnaie du pays en vigueur.
Heureusement, j’ai mon ordi avec mon sac en cabine sur moi, et 17% de batteries
(sans possibilité de charger) je lui demande si elle peut me fournir le wifi,
elle répond oui.
Le wifi de l’aéroport…
Je lui
demande si elle en a un sécurisé ?
Non.
Je lui dis
que je ne sais pas si je veux accéder mes coordonnées bancaires via un accès
non sécurisé d’aéroport et elle me répond « je sais pas si je veux te
faire entrer dans mon pays si tu peux pas garantir que tu peux payer ton
voyage » Youpi merci bien.
Donc je subis son pouvoir et lui montre mon compte. Elle tamponne illico mon
entrée dans le pays et me confirme « vous n’avez pas le droit de travail en mon pays ».
Heureusement
que j’avais mon lecteur de carte sur moi (maman j’ai chequé mon compte depuis
un wifi sécurisé et tout est en ordre ;)
Après coup
en disscutant avec mon hote au tour d’une assiète vegan il m’explique que y a
un rush de refugiés aux frontières depuis deux mois, a hauteur de 150 par
jours, et que les autorités sont tendues. Apparemment c’était le pire a faire
que de mentionner le désir de m’intégrer et de contribuer a l’économie du pays
en faisant bénéficier de mes richesses personnelles en évoquant le mot travail
a l’office d’immigration.
Bref hyper
tendu alors que j’ai posé une bête question, merci aux représentant de
l’humanité spirituellement évoluée. Ça marche bien leur truc de refermer les
frontières et de mettre une grosse pression de peur dans les lieux de
transports publics quand même. Donc tendu je me reprends en main prends qq
grosses respirations et continue mon périple. Machine a bus prend pas le billet
de 50 dollars donc je trouve de quoi faire du change bref bref bref.
Finalement
j’arrive chez mon (premier) hôte de couchsurfing sur le coup de 18h après une
heure de bus surprenamment confortable dans un trafic, somme toute, léger par
rapport a l’heure de pointe genevoise.
Le gars
tranquille pépère et aussi un autre jeune couchsurfer de genre 19-23 ans. Je me
pose me relaxe en faisant connaissance et Marius, le jeune couchsurfer allemand
nous explique qu’il va aller lancer des haches en ville. Pas besoin de vous
expliquer quelle fut ma réaction.
Donc après avoir mangé dans une
cantine vegé du centre ville avec notre hote, je me retrouve à lancer des
haches avec deux djeuns qui se sont rencontrés en bossant dans une cuisine, un
montréalais thai très ricain quand même, ce jeune allemand et moi même. C’était
bien drôle !!
bon c'est pas cette hache la que j'ai lancé tout de même! |
Voilà sinon aujourd’hui j’ai fait
l’impasse sur la proposition de l’hôte d’aller se baigner dans une rivière de
campagne pour me balader et découvrir la ville. Pris quelques (peu) de photo
avec un appareil acheté par on frère aux states puis légué à ma mère puis, à
son tour, légué a ce jeune rêveur que je suis.
Donc quelques photos pour ce post.
des curieuses rencontres entre différentes architectures, le centre ville est un peu un hybride de grands gratte ciels et de maisonnettes de banlieue suburbaines. ca peut donner le vertige. |
J’ai trouvé
un spot de yoga (à 35°) à quelques blocs de chez moi, donc je vais aller relâcher toute
cette pression. J'ai aussi découvert un gym-piscine-sauna dans les sous sol du bloc d’à coté. Tout ça pour de prix abordables donc ça va être yoga sport détente
demain. Bu un gros jus de fruit en guise de repas. Trouvé l’adaptateur
nécessaire pour pouvoir recharger mon ordi afin d'écrire ce blog et faire des compos
électroniques, trier les photos etc.
Hahaha j en
me relisant j’ai vu l’intitulé de ce blog et me suis dit que ça pouvais être
pas mal d’en parler. Bah ça fait bizarre. Bon l’accent montréalais reste très
compréhensible. Mais c’est certes une expérience très curieuse car Montréal est
bien plus américaine qu’européenne mais j’ai l’habitude de parler anglais dans
cette culture nord américaines Anglo-saxonne. Très déroutant et rigolo,
obviousment. Ici aussi on me prend pour un ricin direct. Néanmoins j’ai envie
de parler anglais dans la vie. Par contre je veux bien mieux me connecter avec les locaux en leur
parlant en français, me rapprocher de leurs choix culturels. Bref je me
retrouve confronté une fois de plus, et sans grande surprise, à être hors
cadre.
Mais je me
sens de plus en plus paisible avec, oserais-je dire, cette « fonction »
de ma personne. Par contre, ce qui est hyper cool avec Montréal, c’est que si y a
un mot ou une expression qui me vient dans l’autre langue je peux aisément l’introduire
au milieu de la phrase. Y a plein de jeu de mots pourris, mais qui dans le contexte, fonctionnement étonnamment bien (ou juste par ce que j'adore ca) genre un petit stickers devant une cantine qui lit "coup de food", si c'est pas de l'or ca! "l'amère a boire" et plein d'autres pépites.
je kiffe puissament.
Je suis pris d’une envie de partager
mais aussi une sorte fainéantise a propos de « faire des trucs productifs »
surtout parce que j’ai fait tout ce qui était nécessaire pdt début 2017 pour
avoir toute ma vie en ordre. Donc je veux bien chiller mais on verra y a des
chances que je blogue quand même pas mal ces prochains jours. Bon je me suis
déjà pas mal donné pour vous en sortir un si vite, mais j’ai mille trucs a dire.
Bonne façon de garder contact tout en effectuant la coupure. D’ailleurs je
reçois plein de messages très touchants et réconfortants, j’apprécie énormément
et ça me fait beaucoup de bien. Big big love.
petite dernière avec la bière du t-shirt que j'ai pas mal porté ces derniers temps. (et c'est vrai que j'ai du poil au torse en fait) |