dimanche 9 février 2014

L'énorme hier #2




Réveil agréable à Lima. L’hôtel est dans un quartier tranquille. La température est parfaite et l’humidité fait du bien à ma peau. Mon psoriasis n’a pas du tout aimé les vols consécutifs. Mais je me réveille avec une meilleure qualité déjà. Le taxi qui était supposé venir me chercher a foiré, du coup j’ai poireauté puis appelé l’hôtel (une auberge de jeunesse plutôt) et c’est le « quasi-proprio » qui est venu me chercher lui-même




            Je vais prendre un bus pour Cusco mais malheureusement on vient de m’apprendre qu’il sera tout technologique. Avec des écrans et des jeux etc.
            Je retrouve quelque peu l’atmosphère naturelle, le climat, des îles canaries. Sauf qu’il fait humide, nous sommes sur la côte ouest du Perù, au bord du Pacifique. 26° C les oiseaux entonnent des chants différents bien qu’avec les mêmes intonations, le même timbre. Le soleil se couche vers 7h paraît-il et j’espère pouvoir voir les lignes de Nazca avant le coucher.
           



            Je suis dans le bus ! Plus que 22heures avant Cusco ! Enfin c’est ce qui est prévu. J’ai, à peu près 5h de jour avant le coucher. Bizarrement je suis impatient de passer à travers les zones les plus pauvres de Lima. Certes je n’aurai pas vécu le lieu. Je ne serai pas descendu, je n’aurai pas marché dans la zone, une autre fois, chaque chose en son temps. Ça va nous prendre 1-2h rien que pour sortir de lima.

            Joyeux anniversaire de mort, Rudolph Lothar Schmitz-Leuffen !

Donc nous passons à travers les bidons villes. Il y a eu de la magouille immobilière. Beaucoup, la plupart des bâtiments ne sont pas finis. Pas de toit. Tout de briques brunes. Je me rends vite compte que je ne peux pas me rendre compte. T’as vu la phrase !
Il doit y avoir quelqu’aspect culturel que je n’ai pas vécu et que je ne peu en conséquence pas comprendre.
            Comme un Blanc allaité à la télévision ambitioniste. Je me dis qu’il suffirait au moins d’aller chercher de la tôle dans les immenses tas de déchets alentours. Le sens de la propriété doit y être différent. Peut-être cela a-t-il avoir avec l’honneur.
            Etrangement, je me retrouve a envier certaines de des habitations. Vivre a toit ouvert, toujours connecté au ciel. Le vent libre. Je vais maintenant le ciel de lima, les habitants le décrivent comme couleur ventre d’un âne. Ça rend la grisaille très poétique, ça me fait aimer ce ciel.


       



     J’ai l’impression que dans ces « bidons-villes » il y a toute une communauté. Les gens n’y sont’ pas habillés de façon misérable non plus. Il y a des jeunes qui rigolent, des enfants qui s’amusent. Le sol y est de sable et non de béton. On peut y tomber amoureux comme partout.















            Je passe quatre restaurants, accolés directement, même architecture, mêmes bâtiments, même couleur, même typographie. Jaune avec le nom du restau en bleu et sur le toit de la terrasse INKA COLA. Je n’ai pas envie d’essayer là tout de suite. Peut-être ces prochains mois



            De nouveau le crépuscule. Je ressens cette fois des émotions telles que celle que j’avais vécu en 1997 lorsque je résidais chez ma tante Patricia Aitken à San Luis Obispo. L’amusement insouciant lorsque nous allions à l’école disputer un match de football américain ou de basket, ou lorsque nous allions au cinéma ou manger une pizza. Quand mon meilleur ami de là-bas et moi étions encore plus proches car amoureux de la même fille (bizarrement on s’étais jamais battus ou voulu a cause de cela, c’était alors plutôt une marque de qualité et de proximité)


            Je suis bien seul et pourtant j’anticipe la communauté temporaire que je vais rencontrer a Cusco. Une chose qui est agréable quant on part faire du volontariat dans un pays inconnu c’est que l’on risque fort de rencontrer des personnes bénévoles, qui veulent du bien, de tout horizon. Je me réjouis d’intégrer cette communauté.
            En 1997, bien que mon père était encore vivant, il n’était pas en Californie avec nous (ma mère, ma tante et moi). J’étais encore enfant et bien que j’aie eu la chance de pouvoir l’aimer les quelques dernières années de sa vie, ma tante Pat et moi n’étions pas très proches.





            Il y a quelque chose des émotions que je vis à l’instant qui semble lié à la dichotomie absence-présence. Je ne suis ni avec le amis que je connais, ni avec ceux que je vais rencontrer et pourtant je me sens lié. Je suis très reconnaissant envers toute rencontre, passé et à venir. Et bien qu’en réalité seul le présent est tangible, j’ai beau être « seul » que je ne subis pas la solitude. Je ne sais pas pour vous mais a mon  âme, le crépuscule est toujours extrement fort, un moment pivotal dans les mouvements du cosmos. Et en ce moment…comment dire… c’est comme si vous me manquiez et que j’avais envie d’être avec vous sans aucun des sentiments tristes ou négatifs. Il y a de l’amour. Simplement je vous le contacterai lors d’une autre réalité. Merci les amis, la famille et tout ceux entre les deux.




            J’ai payé ma place « VIP » dans le bus, devant à droite à l’étage du dessus. Donc baie vitrée devant mes yeux. Nous allons au sud d’abord alors j’ai pu voir le coucher de soleil sur l’océan. Ça à beau être l’été, il se couche entre 630 et 730. Après, Nazca, il fait nuit alors je ne verrai pas le lignes de Nazca ( à moins qu’ils n’aient enguirlandé le tout) Au réveil et au lever du soleil nus irons direction Nord-Est donc je devrai pouvoir voir le lever également. 




J’espère que je serai éveillé. Ces derniers temps je me suis réveillé naturellement, sans réveil/alarme. Mais je ne sais si je serai conscient au lever du soleil.



            Le Perù est un pays économiquement pauvre comparé à la suisse. Il y a énormément de petites luttes en briques, j’ai pu voir des « propriétés » qui étaient simplement du sable entouré par un mur de brique au beau milieu d’un gros rien de sable avec peint noir sur blanc propriéta privada le tout saupoudrés de morceaux de verres et de tessons de bouteilles encimentés sur le haut du mur. Le long de routes il y a des petits autels que j’imagine sont dédiés au mort de la route.






            Beaucoup de murs de briques sont le support d’inscriptions d’intention de vote : la qualité poussiéreuse et modeste des murs, joint aux couleurs fades de la peinture crée un contraste temporel troublant avec l’inscription 2014 accompagnant les divers noms de politiciens locaux. Le visuel des inscriptions donne vraiment l’impression que c’est très vieux. En Europe ça date de 20-30 ans des murs comme ça.





Je peux voir la pauvreté au travers du sponsoring indiscret et omniprésent. Les restaurants et buvettes arborent majoritairement un habit entier de publicité. Coca Cola et INKA COLA sont les royautés de cette cours fantoche


            

Quelques pierres du musée





OUé donc on est passés au musée d'histoire naturelle de New York c'était vers 16h50 et ils fermaient a 17h45 alors on est passés en douce et direct la section pierres, un peu comme un échantillon gratuit en fin de compte.