lundi 3 mars 2014

profonde fatigue (et amour!)




Que tu sais que je kiffe le chemin

Yo les copains! Je suis heureux d'écrire quelque chose en français pour vous! vous me manquez et je vous aime!

Paysage routier typique

Me voila en désir d’ecrire quelque chose de céleste. De canaliser l’énergie emotionelle que je vis en objet qui puisse la transmettre. Une forme de retranscription. Comment partager l’immensité de mes sentiments envers la vie même? Le développement qui nous mène à la conscience? Comment partager ce que j’intègre en écrit? La parole semble plus adequate que l’écrit pour certains partages, ne serait ce que pour le language des yeux. Comme il m’est bizarre d’aimer tant l’écrit quand les mots me semblent si faibles au vu de nos émotions et de nos gestes. Quand la compréhension nait dans le lieu avant le language, quand notre rapport au monde devient conscient dans l’absence de langage. Quand nos perceptions ne se situent plus dans le verbe. Bon d’accord le verbe est autrement plus puissant que le texte. Ce dernier étant figé, le verbe lui est parole en action. Mais là, maintenant, je dois manger car le temps presse je vais découvrir une tribu de jeunes avec lesquelles je vais passer 3 mois les après midis de semaine. Bientôt tout.

Site de Moray
J’ai l’impression de me répéter mais je me sens véritablement béni par l’opportunité que j’ai de ressentir des émotions si intenses. Bien qu’elles deviennent communes, elles n’en sont pas moins fortes, les amis, simplement je commence (enfin) à intégrer cette intensité, en immersion. Ce ne sont plus quelques moments hors du temps qui viennent me visiter, ils m’accueillent maintenant en leur domaine. C'est un quotidien de les côtoyer. Même les moments difficiles, quand je suis fatigué et que les émotions caustiques de mon adolescence viennent me visiter afin de me livrer la fin de leur message, je sais que je m’élèverai vite et sans crainte au sortir de tel moments. Hier j’étais déprimé car très fatigué et justement j’ai revisité certains sentiments problématiques, je savais que ce n’était que temporaire et qu’il fallait carrément que je m’y plonge avec conscience car ils risquaient de m’échapper avec le retour de l’énergie. J’ai heureusement compris que je peux les visiter quand je veux ces “emoments” mais simplement ils me semblent moins prenants quand je suis énergique. Mais aussi mon esprit a été élimé par 6 semaines de malbouffe, d’"aliments" raffinés cultivés dans le poison de la crainte des insectes. Des molécules qui ne me sont pas propices... Plus le dialogue avec mon âme devient fort, plus je ressent mon corps et plus il m’apparait clair que je me meut avec plus d'aisance en le monde matériel quand ce corps est alimenté de fruits et légumes, c’est vraiment clair comme le plaisir de boire une eau fraiche après une activité physique enthousiasmante !

Ballade sous un ciel propice
           

Souvenirs
M’arrive un truc bizzare, j’ai une sorte de blocage tout d’un coup pour publier un blog. Peut être parce que j’ai moins en moins besoin de socialiser, aussi parce que je me suis rendu compte que tant de monde le lit! Et beaucoup les collègues de Cusco. 

Ce samedi soir c’était un peu louche pour moi, je me rend compte que je correspond pas vraiment dés fois. Aussi c’est un peu paradoxal, plein de personnes trouvent que je suis un peu fou, d’une façon un peu inquiétante. Biensur c’est quelque chose qui me fait plaisir quelque part. une conséquence de vouloir dire ce que l’on pense, de suivre le désir de son cœur, ça fait plaisir d’instiller un doute dans des aspects du comportement qui semblent forgés par autre chose que le libre arbitre, qu'un décision consciente. Mais ce qui trouble c’est quand je trouve que ces mêmes personnes ce sont bien elles qui sont folles. Toutes ces personnes qui écoutent de la musique qui ne leur plaisent pas vraiment et qui boivent de l’alcool qui ne leur plaisent pas vraiment (sans compter que c’est un poison). Biensûr je les comprend que trop bien, c’est ce que j’ai fait dernièrement. Je sais bien que j’ai envie de rencontrer, que j'éprouve un très grand plaisir à passer du temps avec autrui mais là c’est un peu trop. Vous me manquez beaucoup, qu’est ce qu’il est riche de connaître des personnes telles que vous. 

cours d'eau irriguant les piscines de sel (large de 20 cm approx.)
Biensur ici j’ai pu rencontrer quelques personnes avec lesquelles je pourrais me rapprocher. Toujours est il que c’est un plaisir mais c’est aussi plus difficile. Beaucoup communiquent avec Facebook et combien la simple fonction "vu à 17 :17" me déplait. Dans les deux sens. Pourquoi je devrais savoir si la personne a vu ou non mon message? Que je regarde le profil d’autrui d’accord, même si comprend pas encore pourquoi c’est okay de regarder les publication « actuelles » mais je me sens bizarre quand je regarde les publications antérieures. Les information postées sont choisies ou implicitement acceptées, je veux pas que l’on m’informe si la personne a vu ou pas. Ce n’est plus de l’ordre du choix. Une réponse me suffit amplement en guise de confirmation d’avoir vu. Je veux pas savoir et je veux pas avoir ce pouvoir. Et je préférerais laisser la liberté à autrui de me laisser savoir (ou non) si ils (elles) on lu le message. Aussi bien sur quand un message apparaît sur une fenêtre de discussion ouverte et que je suis pas en train de regarder est-ce que ça veux dire que j’ai "vu" le truc?
De plus je n’ai pas de Smartphone et je pense que beaucoup en ont : bien que je comprends « l’avantage » à ne rien payer pour envoyer des textos, mais quand je doit fixer des rendez vous je dois rester avec mon ordi et attendre les réponses. J’étais à deux doigt de louper une vraiment chouette soirée vendredi car j’avais plus envie d’attendre et je m’apprêtais à partir. Ça aussi j’ai l’impression d’attendre quand je vois le « vu à » alors que si je sais pas je me sens bien plus libre.

Salineras en fin d'après midi
Je pense que j’atteins une forme de passage, je dois maintenant exprimer quelque chose qui pourrait heurter, cela pourrait être mal pris. Quand bien même j’exprime un mal être personnel cela pourrait être considéré comme un jugement de valeur. Cela pourrait me faire « mal-voir » et bien que je vais passer au delà cela me demande une certaine forme de courage. Je désire simplement être honnête, n’être boqué en rien. Mon désir est de vous communiquer ces choses. De laisser libre flux aux énergies. Aussi de me libérer de certains schémas. C'est certainement pour cela que je publie dans le blog ou il y a une masse critique de personnes proches (en français) contrairement au blog (en anglais) il y a plus de connaissances. bien que je n'oublie pas mon choix d'intégrer l'option "traduire" dans ce blog.
Il est bien plus facile d’assumer être bizzare ou inquiétant que de clairement ne pas apprécier certaines façons de fonctionner, de ne pas correspondre, ou d’exprimer un malaise envers ce que fait autrui. Mais c’est aussi une façon de me libérer de mon ego et c'est clairement pas ce que pensent les autres de moi qui importe, ce qui m’importe c’est de pouvoir partager avec eux, mais là est bien le problème si je crée une situation ou autrui est réticent de vouloir partager et que je me retrouve à côtoyer les mêmes endroits qu'eux.

Il y avait des personnes pour nettoyer au milieu de la baston
Etant donné que la pluspart des personnes ici parlent anglais et beaucoup lisent mon blog j’ai eu tendance à plus m’exprimer en cette langue. Une conséquence collatérale est que ça leur permet de découvrir certaines choses qui ont moins souvent l’opportunité de s’exprimer dans l’espace mondain des disscusion banales. En plus c'est amusant de me laisser découvrir sous cet aspect mais ça me joue un tour pernicieux d’entendre tous leurs compliments car cela apporte de l’importance à leur avis, et je les connais peu alors j’identifie facilement le petit ego qui se dit qu’il faut écrire ce qui leur plairait (rien de mieux comme idée pour pourrir n’importe quelle création que d’essayer de faire "ce qui plaît" ou "ce qui marche"). Du coup peut être pour cela que je dois publier ce qui pourrait être un peu mal pris au dépens de ce que pensent autrui. (Oui je vais y arriver, suspense!) 
J’ai rencontré 3 personnes à ce jour avec lequelles j’ai pu avoir des discussions intéressantes. Aussi hier, j’ai rencontré un groupe vraiment sympathique lors du carnival, on sprayait au milieu de la place centrale et ils ont proposé une coalition de gringos, très vite je suis resté le seul de mon « groupe de départ » à les rejoindre. Puis on s’est filé rendez vous dans un irish pub (autoproclamé le plus haut du monde, c’est mignon comme c’est toujours le plus mieux meilleur!) et ils sont plus vieux (et/ou plus matures ) que la plupart des personnes que j’ai côtoyé ces derniers temps. Bien sur vous savez à quel point je peux apprécier certaines persones (bien?) plus jeunes que moi. Allez tiens, Par exemple j’ai énormément d’estime et de sympathie pour Elsa ! ( histoire de pas te foutre la pression Elsa ! hehe)

Japonais bien motivé lors du carnaval!
 Bref, une fois dans le pub on a surtout entamé une discussion hyper intéressante ; énergies, voyage astraux, dmt, spiritualité, physique quantique mais malheureusement j’étais assis au mauvais endroit et hyper fatigué!
 J’ai passé un excellent vendredi soir mais je me suis couché un peu pompette à 3 heures du mat, réveil à 7h30 puis voyage dans la région pour voire une station d’experimentation agriculturelle (Moray) datant des Incas et une vallée transformée pour récolter le sel (Salineras). Marché 6 kils sous un soleil très puissant jusqu'à Maras, avec réserves d'eau limités et déshydraté par l'alcool résiduel (bonne idée, Scott!). Puis j’ai fait n’importe quoi samedi soir, en fait pas vraiment, mais dans une ambiance n’importe quoi. Un groupe qui ne me correspond pas totalement.

Le petiot de gauche aimait a m'appeler "el diablo"
Mais une petite anecdote histoire de rigoler, donc samedi d’avant (genre le 22 ) en fin de soirée je me fais intercepter par un groupe qui me ramène à un lieu que je viens de quitter après avoir salué des personnes qui n’y étaient déjà plus à ce moment. (petite la phrase!) J’y vois une femme qui étudie à l’école et elle est toute pompette et elle danse avec un type qui a l’air sympa et respectueux et elle l’embrasse en dansant et je me dis « ah tiens! en fait elle est mignone! » (je l’avais pas perçue comme ça avant). Samedi dernier, le 1 mars, truc du style, on est à une teuf avec d’autres camarades de classe et elle embrasse un autre mec ( avec lequel elle avait pas l’air d’avoir fleurté, mais aussi qui avait l’air sympa et respectueux) et là je me dis «  ah non, là elle fait chier ». lol, qu’est ce que c’est con un égo !
Bref j’étais avec plein de personnes bourrées à écouter de la musique déprimante genre « it’s gonna be a great night » ou « i don’t care, I love it » et autre véhicules à paroles faites pour tenter de se convaincre de trucs pas acceptés. Il y avait des cokés, bourrés et pas mal de personnes qui m’ont dit ne pas vraiment aprrécier la musique. En passant c’était une soirée néon alors j’ai pu mettre une robe de chambre, logique. Bref vers 2 heures du mat apres que la demoiselle la plus convoitée du groupe ait agis envers un type sympa, il y a eu un effet domino, et beaucoup se sont mis à se rouler des pelles. j'avais honnêtement l'impression qu'il y avait pas mal de "second choix" et que certains n'avaient pas vraiment eu de "feeling" sobre (ce qui ne veut pas dire qu'ils ne peuvent pas devenir des couples sains et respectueux, juste que très louche comme rencontres). 
Et Voila! tout ce tintamarre d'avoir les boules d'offenser les gens pour un paragraphe un petit peu inconfortable. Il est mignon ce Scott quand même.
Du coup j’ai été fumer un cigare avec les étoiles de 3500m d’altitude dans un parc. rebellotte dodo à 3-4h

Si c'est pas du "selfie" de qualité ça!
Le lendemain j’ai pu dormir un peu mais me suis réveillé intentionnellement ( ce que ça veut dire je sais pas !) pour aller voir le carnaval. J’ai passé 3 heures à prendre des photos et sprayer de la mousse sur le peuple cusquenien. Très fun ! chimique aussi. J’avais l’air d’un « serial killer » de « matrix » et « van helsing » simplement parce que j’avais acheté des lunettes de soleil (tout le monde vise la gueule) mis un chapeau et un imper (pour protéger la caméra). Bizarrement ça a fait de moi une cible appréciée et visible. Du coup après tout ce week end, j’étais bien extenué et dans le groupe au pub après j’ai pas vraiment pris la parole. Il y a eu un silence clair et ainsi j’ai pris congé des ces personnes très agréables. J’ai eu la belle surprise d’un élan chaleureux de sympathie alors que j’avais simplement aprécié la disscusion en silence ( ce qui vous en conviendrez est assez rare de ma part) J’ai laissé le nom qui m’a été offert par mes parents géniaux (hehe) au seul gars qui partait le lendemain alors j’ai aucune idée si je vais revoir les autres ! Je crois que j’arrive au point ou je suis assez sorti maintenant et je suis heureux de voir arriver le moment ou soit je sortirai avec des personnes que je veux côtoyer à des endroits qui me semblent appréciables ou sinon j’apprécierai d’autre plaisirs, plus sortir pour sortir ou accepter tout ce qui va. Je me réjouis d’integrer mon propre appartement et je vais pouvoir me poser un peu plus dans un rythme de vie qui me convient à nouveau. 
C’est vrai que le style de vie actuel ne me convient pas, les parents de ma maison d’accueil sont véritablement valeureux et attentifs (aussi la vie est rude pour eux en ce moment et je leur envoie plein de chaleur et de force) mais c’est plutôt une forme de colocation avec d’autres étudiants qu’une vie en famille.  Généralement, je rentre pour découvrir un plat froid principalement consistant en des féculants, que je réchauffe au micro onde et je parle en anglais à des colocataires que je n’ai pas choisi. Je sens l’impact sur mon physique et en conséquence sur mon moral. Deux colocataires sont bien différents de moi au niveau spirituel et bien que je peux passer beaucoup de temps avec des personnes « éloignées », j’ai énormément de patience, mais c’est généralement parce que j’ai mon propre espace. Mais quand je rentre extenué (et que suis un peu en train de taquiner la dépression, aussi la dépression au sens de relâcher la pression) j’ai juste pas envie de voir des personnes qui ne sont pas des proches (ou qui ne sont pas des personnes qui pourraient le devenir, ou des gosses parce que les gosses c’est fun (mais je suis pas encore papa ;) ) de plus vu mon éthique et mon naturel social j’ai de la peine à créer l’espace pour respirer émotionnellement. La preuve, c’est la première fois en 5 jours que je poste un truc et j’ai pas composé de la musique depuis plus d’une semaine.

Une très belle fin d'après midi.
J’imaginais vivre seul (étudiant) avec une cellule familiale présente et que j’aiderais à préparer la nourriture et que l’on entretiendrait des discussions de plus en plus profondes. Mais c’est plutôt un arrangement  ou il me nourrissent ce que je ne mangerai pas moi même seul etc.
Mais jeudi je vais pouvoir régler un des plus grands problèmes (réels) de ma vie actuelle. Je n’ai pas cuisiné depuis 6 semaines, ça me fout véritablement les boules les gars! genre il y a eu un gros bug ! et ça fait mal ! et je le sens ! donc je m’impatiente de recouvrer ma liberté !
La fatigue profonde a ça qu’elle me permet de me confronter au comportements que je ne comprends pas et d’aller à l’encontre de mes squelettes dans le placard. Paradoxalement de vivre ainsi ces émotions difficiles m’apporte réconfort car je n’ai pas fait ces choix et actions hautement rudes fin 2013 pour me reposer sur mes lauriers ou pour m’enfuir dans une forme de « voilage de face ». Chaque jour je me rapproche de celui que je choisi d’être, de celui que mon chemin peut faire devenir.
Les gars (et les meufs !yo) ça me fait véritablement du bien de partager ainsi avec vous ( et aussi les non francophones qui prennent la peine de « traduire » merci!). Vous me manquez beaucoup, surtout à cause de la qualité de nos lien. Mais tout peut aller dans les deux sens, et cela m’apporte réconfort et fortitude d’avoir le plaisir de vous connaître et l’honneur d’être en votre estime.

Une photo ou j'essaye de pas faire le pignouf pour une fois! Bisous

dimanche 23 février 2014

Ne plus céder




Les toits se suivent en une pluie d’escales
Echappant aux écharpes temporelle de l’oubli
Je ne saurai tendre à une autre image
Pavés éprouvant la dulcinée en parties
Fait exemplaire exempt d’inattention

Rondelle desséchée se fait plateau des théories solaires
Tout apparaît comme tel et la nouveauté
est une maitresse trompeuse vers laquelle je n’ai
Cesse de revenir. Le jour ou je ne cèderai plus
Evitez la religion mais profitez en pour
Opérer sur votre âme une faille opportune.

Hors de la tentative pour résider en soi
Faut-il s’y attendre ? éclats de vécus enfilés
Le début et la fin trient qu’ils puissent être
Et voici mon seul jugement.

Nous y sommes déjà ensemble et nos regards
Chutent vers des réalités séparées. Illusion unie
Dans la pulsion de comprendre, érection du
Mental brulant. Manteau de métal écorchant
Célébrer l’image de la différence afin
D’esquiver notre propore aliénation. Et les
Pierres s’amusent à nous faire croire qu’elles sont
Immaleables. Sans que l’on s’apercoive là bas
Haut se ballade un tête. Elle fait mine mouche.

Cacher l'invisible


Quartier vraiment sympa malgré tout

Aujourd’hui je me suis baladé dans une partie plus éloignée du centre touristique de Cusco. J’ai croisé un gars avec lequel j’ai sympathisé dans un bar et on a fait un bout de chemin ensemble. Il m’a montré son quartier et on a pris un « leche de tigre » hyper bon dans une cevicheria vraiment agréable avec une ambiance sympathique.  Puis je suis rentré au pifomètre est je suis bien content parce que j’ai pas fait un grand détour et trouvé des ruelles avec beaucoup de charme. 


Couple



J’ai beau savoir que des centaines (milliers?) de personnes meurent chaque jour dans des conditions misérables que ça ne change pas la tristesse qui vient me visiter comme une vielle louve quand quelqu’un d’important à vécu ce dont il est venu faire l’expérience sur cette planète, dans cette dimension.


3D!










            Justement, c’est peut-être plus à propos de “L’absence” de la “perte” que “la mort” en soi. Peut-être, quelque part sommes nous  blessés d’être quittés. Bien que l’on ne veut pas se l’avouer en se cachant dernière le fait “qu’il faut bien mourir un jour.”

Arbres de nuit.
            Dés fois, c’est tant mal vu de quitter les êtres chers que l’on “meurt” un fois seulement la sale quittée, quand la personne qui nous à veillé pars aux toilettes ou va prendre une sieste. Comme des margoulins, on file en cachette. Ça ne peut qu’être absurde d’ailleurs car là où l’on va les autres ne nous suivront que plus tard. On essaye de cacher l’invisible !


            Plus j’avance et plus je m’étends dans le temps, en ce moment je rajeunis, j’ai 23 ans en moyenne parait-il mais aussi je suis “very Wise”. Voilà peut être ce qui arrive quand on tente d’écouter son âme.

Drapeau de Cusco depuis kusipata plaza
            Certaines personnes que j’ai rencontrées m’ont dit s’être trouvées à Cusco. De toute évidence certains de mes compagnons viennent s’y perdre et toujours je trouve des âmes qui tentent de vivre avec leurs racines en dehors de la terre. Encore je me retrouve à aimer un lieu sans pouvoir concilier cet amour avec les humains qui y cohabitent, un fragment et une éternité.
            Un énorme compliment de hier soir: “ tu es trop bon pour ce monde”.
je dois admettre que la personne en question était bien pompette et c’est parce que j’ai simplement payé des patates a un inconnu qui avait la dalle. Je lui ai répondu que je croyais en les extraterrestres.
            Je trouve réconfort “loin quelque part” il y a d’autres mondes ou je serais le pire, le moins attentif, le moins sur, le moins ouvert, le moins à l’écoute, le moins respectueux. Un monde ou c’est la norme de se rencontrer dans le respect, sans crainte, sans chercher a correspondre ou paraître, à “remplir les attentes” ou simplement chaque âme vient chercher, en conscience, ce qu’elle a à vivre.

Les retours nocturnes sont magnifiques

dimanche 9 février 2014

L'énorme hier #2




Réveil agréable à Lima. L’hôtel est dans un quartier tranquille. La température est parfaite et l’humidité fait du bien à ma peau. Mon psoriasis n’a pas du tout aimé les vols consécutifs. Mais je me réveille avec une meilleure qualité déjà. Le taxi qui était supposé venir me chercher a foiré, du coup j’ai poireauté puis appelé l’hôtel (une auberge de jeunesse plutôt) et c’est le « quasi-proprio » qui est venu me chercher lui-même




            Je vais prendre un bus pour Cusco mais malheureusement on vient de m’apprendre qu’il sera tout technologique. Avec des écrans et des jeux etc.
            Je retrouve quelque peu l’atmosphère naturelle, le climat, des îles canaries. Sauf qu’il fait humide, nous sommes sur la côte ouest du Perù, au bord du Pacifique. 26° C les oiseaux entonnent des chants différents bien qu’avec les mêmes intonations, le même timbre. Le soleil se couche vers 7h paraît-il et j’espère pouvoir voir les lignes de Nazca avant le coucher.
           



            Je suis dans le bus ! Plus que 22heures avant Cusco ! Enfin c’est ce qui est prévu. J’ai, à peu près 5h de jour avant le coucher. Bizarrement je suis impatient de passer à travers les zones les plus pauvres de Lima. Certes je n’aurai pas vécu le lieu. Je ne serai pas descendu, je n’aurai pas marché dans la zone, une autre fois, chaque chose en son temps. Ça va nous prendre 1-2h rien que pour sortir de lima.

            Joyeux anniversaire de mort, Rudolph Lothar Schmitz-Leuffen !

Donc nous passons à travers les bidons villes. Il y a eu de la magouille immobilière. Beaucoup, la plupart des bâtiments ne sont pas finis. Pas de toit. Tout de briques brunes. Je me rends vite compte que je ne peux pas me rendre compte. T’as vu la phrase !
Il doit y avoir quelqu’aspect culturel que je n’ai pas vécu et que je ne peu en conséquence pas comprendre.
            Comme un Blanc allaité à la télévision ambitioniste. Je me dis qu’il suffirait au moins d’aller chercher de la tôle dans les immenses tas de déchets alentours. Le sens de la propriété doit y être différent. Peut-être cela a-t-il avoir avec l’honneur.
            Etrangement, je me retrouve a envier certaines de des habitations. Vivre a toit ouvert, toujours connecté au ciel. Le vent libre. Je vais maintenant le ciel de lima, les habitants le décrivent comme couleur ventre d’un âne. Ça rend la grisaille très poétique, ça me fait aimer ce ciel.


       



     J’ai l’impression que dans ces « bidons-villes » il y a toute une communauté. Les gens n’y sont’ pas habillés de façon misérable non plus. Il y a des jeunes qui rigolent, des enfants qui s’amusent. Le sol y est de sable et non de béton. On peut y tomber amoureux comme partout.















            Je passe quatre restaurants, accolés directement, même architecture, mêmes bâtiments, même couleur, même typographie. Jaune avec le nom du restau en bleu et sur le toit de la terrasse INKA COLA. Je n’ai pas envie d’essayer là tout de suite. Peut-être ces prochains mois



            De nouveau le crépuscule. Je ressens cette fois des émotions telles que celle que j’avais vécu en 1997 lorsque je résidais chez ma tante Patricia Aitken à San Luis Obispo. L’amusement insouciant lorsque nous allions à l’école disputer un match de football américain ou de basket, ou lorsque nous allions au cinéma ou manger une pizza. Quand mon meilleur ami de là-bas et moi étions encore plus proches car amoureux de la même fille (bizarrement on s’étais jamais battus ou voulu a cause de cela, c’était alors plutôt une marque de qualité et de proximité)


            Je suis bien seul et pourtant j’anticipe la communauté temporaire que je vais rencontrer a Cusco. Une chose qui est agréable quant on part faire du volontariat dans un pays inconnu c’est que l’on risque fort de rencontrer des personnes bénévoles, qui veulent du bien, de tout horizon. Je me réjouis d’intégrer cette communauté.
            En 1997, bien que mon père était encore vivant, il n’était pas en Californie avec nous (ma mère, ma tante et moi). J’étais encore enfant et bien que j’aie eu la chance de pouvoir l’aimer les quelques dernières années de sa vie, ma tante Pat et moi n’étions pas très proches.





            Il y a quelque chose des émotions que je vis à l’instant qui semble lié à la dichotomie absence-présence. Je ne suis ni avec le amis que je connais, ni avec ceux que je vais rencontrer et pourtant je me sens lié. Je suis très reconnaissant envers toute rencontre, passé et à venir. Et bien qu’en réalité seul le présent est tangible, j’ai beau être « seul » que je ne subis pas la solitude. Je ne sais pas pour vous mais a mon  âme, le crépuscule est toujours extrement fort, un moment pivotal dans les mouvements du cosmos. Et en ce moment…comment dire… c’est comme si vous me manquiez et que j’avais envie d’être avec vous sans aucun des sentiments tristes ou négatifs. Il y a de l’amour. Simplement je vous le contacterai lors d’une autre réalité. Merci les amis, la famille et tout ceux entre les deux.




            J’ai payé ma place « VIP » dans le bus, devant à droite à l’étage du dessus. Donc baie vitrée devant mes yeux. Nous allons au sud d’abord alors j’ai pu voir le coucher de soleil sur l’océan. Ça à beau être l’été, il se couche entre 630 et 730. Après, Nazca, il fait nuit alors je ne verrai pas le lignes de Nazca ( à moins qu’ils n’aient enguirlandé le tout) Au réveil et au lever du soleil nus irons direction Nord-Est donc je devrai pouvoir voir le lever également. 




J’espère que je serai éveillé. Ces derniers temps je me suis réveillé naturellement, sans réveil/alarme. Mais je ne sais si je serai conscient au lever du soleil.



            Le Perù est un pays économiquement pauvre comparé à la suisse. Il y a énormément de petites luttes en briques, j’ai pu voir des « propriétés » qui étaient simplement du sable entouré par un mur de brique au beau milieu d’un gros rien de sable avec peint noir sur blanc propriéta privada le tout saupoudrés de morceaux de verres et de tessons de bouteilles encimentés sur le haut du mur. Le long de routes il y a des petits autels que j’imagine sont dédiés au mort de la route.






            Beaucoup de murs de briques sont le support d’inscriptions d’intention de vote : la qualité poussiéreuse et modeste des murs, joint aux couleurs fades de la peinture crée un contraste temporel troublant avec l’inscription 2014 accompagnant les divers noms de politiciens locaux. Le visuel des inscriptions donne vraiment l’impression que c’est très vieux. En Europe ça date de 20-30 ans des murs comme ça.





Je peux voir la pauvreté au travers du sponsoring indiscret et omniprésent. Les restaurants et buvettes arborent majoritairement un habit entier de publicité. Coca Cola et INKA COLA sont les royautés de cette cours fantoche


            

Quelques pierres du musée





OUé donc on est passés au musée d'histoire naturelle de New York c'était vers 16h50 et ils fermaient a 17h45 alors on est passés en douce et direct la section pierres, un peu comme un échantillon gratuit en fin de compte.




vendredi 7 février 2014

L'énorme hier #1






Alors que l’avion s’apprête à décoller au crépuscule, me revient une émotion que je n’avais pas vécue depuis ma petite enfance. Un mélange de joie et d’anxiété (et quelque part de l’amour) lié à l’imminente découverte d’un monde nouveau. Une nouvelle culture, déjà dans l’avion les gens sont différents, la langue différente, le comportement différent.


            Je ressens une forme d’excitation et de nostalgie aussi, cette fois mes parents ne sont pas là. Personne pour parler une langue que je ne connais pas encore à ma place. Bien sûr mon père est toujours là mais je dois faire « le travail » seul.


           

Un sentiment bizarre de confort et de soulagement. Il est vrai que je ne suis pas encore arrivé mais au moins l’avion lui est parti. Cela au moins est sûr. Dans quelques heures je mettrai pied sur un autre continent, un autre hémisphère une autre culture. Tout est lié et plus j’y pense et plus je me rends compte qu’il n’y a pas d’adversité. Pas d’autres.

            Mais cette aventure reste pour moi la plus grande différence culturelle à ce jour.
Tout autant que je me réjouis de prendre un bus pendant 23h je me réjouis aussi d’arriver enfin. Après toutes ces émotions, ce long voyage de 15 jours seulement mais qui a renfermé deux vies, après les 10 derniers jours de décembre 2013 qui pourraient eux aussi être une vie en soi. Les choix que j’ai fait sont grands et ils portent en eux cet impact mais il me sera bénéfique enfin de pouvoir trouver une forme d’espace personnel purement physique ou je puisse ordonner le peu d’affaires que j’ai et les déposer. M’en défaire histoire de pouvoir librement créer, explorer, découvrir.

            Bien que j’aie déménagé en 1 mois quasi toute matière liée a l’image de ma personne je me sens plus attaché à ces deux sacs. Chaque étape accomplie, chaque papier imprimé « utilisé » me libère du poids de la planification. Plus que la déclaration de biens, l’arrivée, puis le billet de bus et le coup de fil a Cusco. Après cela je pourrai m’enraciner ne serait-ce que l’espace de quelques mois. Bien qu’à l’heure ou vous lisez ceci je serai arrivé en toute sécurité et j’aurai trouvé une connexion internet)



          
  Au vu du fait que 4 mois et demi me semble peu il y a fort a parier que je voyagerai encore et ailleurs après les aventures de cet été (qui seront de voyage et de mouvement aussi)

            Je me dois de développer une discipline. Mon écriture (graphique, à la main) est maintenant plus lisible, plus stable et personnellement, je trouve plus belle encore.
Plus de discipline, je suis intensément social, bien que très intime aussi et je sais que j’ai très tôt fait de créer des liens et de passer beaucoup de temps avec autrui. D’ou la nécessité de la discipline. Si créer n’était pas l’essence de toute vie je serai heureux de simplement être avec autrui.

            Etre et créer sont indissociables. Le jour où j’ouvrirai une école, on apprendra être, aimer et créer. Avoir viendra après.
            J’ai maintenant dans ma poche un anneau de porte clef. Il n’y a pas de clef, il n’y a pas de montre et il n’y a pas de téléphone portable. Cet anneau est complet et infini. Là clef coupe l’anneau, il devient alors accessoire et le cycle se trouve rompu par une droite, illusion de finalité, illusion de l’arrêt.




            Pas en ce moment, volant à des centaines de kilomètres heures, tout contact avec le sol absent.
            Nous avons pris une décision difficile, il nous fallait vivre d’autres choses, tels que nous sommes ceux que nous deviendrons. le choix est juste. Cela ne rend pas la chose facile. Mais je suis heureux de trouver confirmation essentielle dans la réponse de la réalité (j’ai inventé un mot pour cela en 2008 mais il est dans mes affaire à corsier…). Je vis en ce moment ce que j’ai entrevu devoir réaliser et cela me grandit.

            Ce pourquoi cette décision peut être juste est au rendez vous. En cela je trouve la plus grande fortitude car ainsi je peux offrir le plus grand respect et la plus grande reconnaissance. Ainsi ma plus grande inquiétude se dissout à la lumière du chemin qui s’offre a moi. Tout cela n’est pas pour rien, sache le. Il n’y a pas d’erreur.

Merci infiniment.

Vite! écrire.








Vite! Écrire pendant que j’en ai le temps. (Paradoxalement j’aime bien laisser reposer mes écrits avant de les publier, generalmente un ou deux jours)




            Donc le temps. Ben ça fait quatre jours que je suis là et j’ai beau savoir que je vais rester pendant 4 mois que ça passé déjà trop vite. J’ai un peu les boules quand je parle avec des personnes qui restent que 3-4 semaines. Oui aussi je vous disais que ça allait être une semaine de blogs réchauffés. Bah non j’ai pas le temps.
Woody Allen chinois

            Donc en super résumé. Je me suis balladé sur times square qui était fermé à la circulation pour cause de super bowl. J’ai vu un concert de rock ricain joué par les Bacon brothers (lire Kevin Bacon avec une guitare qui chante avec son bro).
J’ai attendu 1h15 par -5° C pour ne pas réussir à prendre une photo à côté du vince Lombardi trophy (le trophée qu’ont remporté les Seattle seahawks au super bowl, désolé pour le spoil si t’es un gars qui a enregistré le match et passé une semaine à éviter l’information)

            On est allés à un restau français ( nommé Amelie) avec du vrai bon pinard et du vrai fromage français; camembert! Saint Marcelin! Champagne offert comme à la ricaine avec des serveurs hyper cool et j’avais trop la classe parce que je parlais en français et je connais les plats. Lol




            J’ai vu un défilé du nouvel an Chinois. Suis baladé dans central parc et été quelques instants voir les pierres du musée d’histoire naturelle. Hyper fou. Pas assez de temps. J’ai mangé dans un supermarché bio local des salades et soupes hyper bonnes, un hamburger ailleurs qu’était bon, thaï, grec.





            MAIS j’ai pas encore eu le temps de faire du son depuis le 28 janvier ARGGGHHHHHH!

            J’ai bien lu vos messages et j’y répondrai c’est juste que même une petite phrase me motive a répondre des mini romans.



Un chien au troisième oeil de diamant
Kissous!